Selon les propres termes du Conseil d’administration, « depuis sa création en novembre 1988, la European Film Academy s’est donné pour mission de représenter les intérêts de ses membres et de promouvoir la culture cinématographique européenne. Les nombreuses manifestations organisées par l’Académie, dont certaines sont publiques, contribuent à établir une passelle entre les créateurs et l’industrie du cinéma, ainsi qu’à soutenir financièrement le développement de la culture cinématographique ». L’EFA décerne chaque année le Prix du film européen, qui est remis en alternance tous les deux ans à Berlin et l’année suivante dans un autre pays européen. Le 27 mai de cette année, des prix seront attribués dans 21 catégories au total : de « Meilleur film européen » et « Meilleur réalisateur/meilleure réalisatrice », en passant par « Meilleur acteur/meilleure actrice », jusqu’à « Meilleur scénario » et « Meilleure bande-son », toutes sont représentées.
« En tant qu’institution de dimensions européennes, la European Film Academy réunit sous un seul toit des cinéastes provenant de presque tous les pays européens. C’est ce qui lui permet de conférer un visage à la culture cinématographique en Europe, et elle a de ce fait fortement contribué à une amélioration de l’image et de l’acceptation des productions européennes au cours des dernières années – en particulier vis-à-vis des productions américaines », a déclaré aujourd’hui Michael Kayser, président de l’association de la Médaille Charlemagne lors de l’annonce du lauréat de cette année à Aix-la-Chapelle.
Le maire d’Aix, Marcel Philipp, souligna encore que, « par l’établissement de liens entre les cinéastes, la European Film Academy a contribué de façon exemplaire à la fondation d’une culture commune comme base de la construction européenne. Par son travail, elle regroupe le potentiel créatif et artistique du cinéma européen, et elle renforce ses capacités économiques. Elle promeut également une diversité sans laquelle la construction de l’Europe, avec toutes ses différences linguistiques et culturelles, est impensable. »
Au nom du Dr. Jürgen Linden, porte-parole du Comité directeur de la Société pour la remise du prix international Charlemagne d’Aix-la-Chapelle, Bernd Vincken déclara que le cinéma peut être considéré comme une langue commune, familiarisant les citoyens avec l’Europe d’aujourd’hui, au-delà des frontières. Qu’il soit drame ou comédie, le cinéma véhicule de l’information et de l’émotion. Les pays comme les gens y sont présentés autant qu’ils y sont représentés, et souvent, ce ne sont pas seulement des histoires que l’on y raconte, mais également l’Histoire elle-même.